Parution des données de consommation d'espaces 2009-2021

La chronique de données confirme qu'après une augmentation observée entre 2015 et 2016, le rythme de consommation d'espaces connait une stagnation ces dernières années. La dernière année (1er janvier 2020 - 1er janvier 2021) révèle cependant une légère hausse de ce rythme, qui est à interpréter avec prudence.

En premier lieu, la consommation d’espaces 2020-2021 reste du même ordre de grandeur que les années précédentes. En second lieu, cette augmentation intervient après une année de forte baisse, et l’on retiendra davantage l’absence de reprise de la consommation d’espaces.

Une chronique de données sur la période 2009 - 2021

Les données produites portent maintenant sur la période 2009-2021 (entre le 1/01/2009 et le 1/01/2021). Comme précédemment, elles sont disponibles en accès libre, à une maille communale et à un rythme annuel. Ces données sont en outre accompagnées d’un visualiseur cartographique, ainsi que d’un tableau de bord permettant d’observer l’artificialisation sur la période 2009-2021 en France métropolitaine.

Cette année, les données contiennent pour chaque commune, le SCOT auquel elles appartiennent (source : Fédération nationale des SCOT).

Toutefois, les données contiennent pour l’instant la consommation d’espaces due aux carrières. Le Cerema procèdera à leur retraitement pour les données 2009-2022.

Une baisse tendancielle de la consommation des espaces et une stabilisation sur les deux dernières années

L'année 2020 montre une légère augmentation du rythme de consommation d'espaces. Des analyses seront cependant nécessaires pour connaître :

• le caractère conjoncturel ou structurel des évolutions du rythme de la consommation d’espace observées récemment ;

• l’évolution de l’efficacité de la construction. En effet, l’augmentation de la consommation d'espaces semble moindre que celle de la construction. En d’autres termes, on construit plus, mais « mieux ».

• il sera nécessaire de détailler les facteurs expliquant cette augmentation de l’efficacité (augmentation du recyclage urbain, augmentation de la densité…). Des premiers éléments sont disponibles dans l’analyse parue en juin 2022 sur l’analyse de la densité des opérations de logements en extension.

Les incidences de la crise COVID, qui auraient pu laisser penser une forte diminution de la consommation d’espaces, sont pour le moment peu visibles. En effet, les données de consommation d’espaces reflètent le changement fiscal du terrain, qui intervient lors du commencement des travaux. Toutefois, il existe un décalage temporel de plusieurs années entre la décision d’aménager et la réalisation effective des logements et activités, après viabilisation des terrains. A cet égard, les perturbations liées à la crise sanitaire risquent d’avoir des conséquences plus étalées dans le temps.

Evolution de la consommation d'espaces entre 2009 et 2021 (France métropolitaine)
Source : Fichiers fonciers / Observatoire national de l’artificialisation

Précautions d'utilisation

Il est rappelé que les données 2009-2021 remplacent les données 2009-2020 produites précédemment. En effet, les nouvelles données intègrent aussi des corrections sur les années précédentes. En particulier, le calcul propose une rectification des « rebonds », à savoir les parcelles passant de NAF en urbanisé une année, avant de revenir en NAF l’année d’après. A titre d’exemple, le chiffre 2019-2020 présenté dans ces nouvelles données est inférieur de 200 ha (soit 1%) au chiffre 2019-2020 présenté dans les données 2009-2020.

Il est donc conseillé d’utiliser les nouvelles données produites sur la période 2009-2021.

Pour en savoir plus sur les données, leur contenu et leurs limites, vous pouvez consulter la FAQ, la méthode de production des données, ainsi que les définitions et limites associées.

Pour en savoir plus :

• Accès au visualisateur, au téléchargement des données 2009-2021 en téléchargement, ainsi qu’au descriptif des données ;
• L’analyse des déterminants de l’artificialisation (période 2009-2019, en cours de mise à jour).