Accéder aux indicateurs calculés à partir des données OCSGE
Afin d’accompagner au mieux les utilisateurs dans l’exploitation des données OCS GE produites, l'observatoire de l'artificialisation met à disposition des fiches indicateurs, destinées à illustrer leur potentiel pour analyser le territoire.
Au cours des années 2020-2021, dans le cadre de l'observatoire de l'artificialisation des sols, de nombreuses réflexions ont été menées au sein d’un groupe de travail réunissant des acteurs variés afin de définir de façon partagée un panel d’indicateurs recommandés au niveau national. A la suite de ces échanges, l'IGN et le Cerema ont mis en place et documenté quatre indicateurs parmi les plus sollicités. Ces indicateurs, qui ont pour but de permettre un suivi de dynamiques liées à l'artificialisation des sols, peuvent être calculés grâce à l'OCSGE. Ils pourront bien sûr être complétés localement, notamment pour tenir compte des différents contextes territoriaux.
Les quatre indicateurs retenus dans un premier temps font chacun l'objet d'une fiche descriptive présente ci-dessous. Chaque fiche décrit le contexte d'utilisation de l'indicateur (définition, cas d'usage, limites...) et son mode de calcul avec l'OCSGE. Parmi ces indicateurs, le premier proposé est celui de l'artificialisation des sols, et le mode de calcul proposé dans sa fiche descriptive est conforme au décret du 27 novembre 2023, sans toutefois prendre en compte à ce stade les exceptions qui y sont citées.
Afin de faciliter au maximum l'appropriation de ces indicateurs, les étapes présentées sont réalisables avec le logiciel libre et gratuit QGIS. Ainsi, ces méthodologies de calcul des indicateurs ici présents pourront être mises en œuvre par toute structure disposant de ressources en traitement de données géographiques, ou intégrées à des cahiers des charges destinés à des prestataires.
NB : les indicateurs constituent une aide méthodologique pour les utilisateurs de l'OCSGE.
L’indicateur « artificialisation » permet de suivre l’artificialisation des sols à partir des données de l’OCS GE, en s’appuyant notamment sur un tableau de croisement couverture/usage traduisant le décret de nomenclature de façon concrète
Néanmoins, il faut noter que la mesure issue de l’OCSGE reste incomplète à ce stade car elle ne tient pas compte des exceptions citées dans le décret du 27 novembre 2023, à savoir : les surfaces végétalisées à usage de parc ou jardin public, quel que soit le type de couvert (boisé ou herbacé) qui pourront être considérées comme étant non artificialisées, et les surfaces végétalisées sur lesquelles seront implantées des installations de panneaux photovoltaïques qui respectent des conditions techniques garantissant qu'elles n'affectent pas durablement les fonctions écologiques du sol ainsi que son potentiel agronomique.
Suite aux évolutions réglementaires de novembre 2023, la fiche est en version provisoire et donc susceptible d’évoluer en fonction des retours des utilisateurs.
Indicateur « Espaces végétalisés en zones construites »
La définition de l’artificialisation conduit à s’intéresser également aux espaces végétalisés dans les espaces urbanisés, aux espaces de « nature en ville ». L’indicateur « Espaces végétalisés en zones construites » fournit une information sur la présence de végétation au sein des zones construites, qui est l’un des indices de la présence d’un sol ouvert et non totalement imperméabilisé.
Indicateur « Imperméabilisation »
L’imperméabilisation du sol entraîne une perte des fonctions des sols, et dans ce cadre constitue l’une des dimensions de l’artificialisation. Inversement, la désimperméabilisation peut contribuer à la refonctionnalisation des sols et à la désartificialisation. Dans ce cadre, l’indicateur « imperméabilisation » permet de localiser les espaces imperméabilisés (bâtis ou non) et de suivre leur évolution positive ou négative.
Indicateur « Dispersion des zones construites »
L’indicateur « dispersion des zones construites » a vocation à compléter le panel d’indicateurs avec une approche plus descriptive de l’urbanisation. Cet indicateur est double avec :
- D’une part le calcul de la zone construite, entendue comme l’ensemble des espaces construits d’un seul tenant ;
- D’autre part le calcul du mitage , qui traduit la dispersion de la zone construite et l’impact que cela génère sur son environnement.