Global Human Settlement Layer (GHSL)

La couche mondiale des établissements humains (Global Human Settlement Layer - GHSL) produit des informations spatiales à échelle mondiale sur la présence humaine à travers le temps.

Informations générales

Intitulé, objectif

Nom : Global Human Settlement Layer (GHSL)

Description

Initié par le Centre Commun de Recherche (Join Research Center – JRC) en 2010-2011, le projet de la couche mondiale des établissements humains (Global Human Settlement Layer - GHSL) produit des informations spatiales à échelle mondiale sur la présence humaine à travers le temps, que ce soit pour cartographier ou faire de la surveillance des peuplements, des zones bâties ou encore des établissements. Le modèle de traitement utilise des données hétérogènes, notamment des archives d’images satellites (radar et optiques) depuis 1975 à 2018, des données de recensement et des informations géographiques fournies volontairement. Trois types de produits sont ainsi proposés :

  1. des couches des zones bâties,
  2. des couches d’estimation de la répartition spatiale de la population
  3. un modèle de peuplement (produit à partir des deux premières couches).

Producteur

Centre Commun de Recherche (JRC) de la Commission européenne

Méthodologie de production

  • Couches des zones bâties : produite à partir d’une analyse multi-temporelle d’images satellitaires de 1975 à 2015 (Landsat) puis par millésime depuis 2016 (Sentinel -1 et 2). Les espaces construits en sont extraits, incluant les bâtiments et leurs structures associées. Cette donnée est disponible par millésime, auquel cas c’est la surface de l'empreinte du bâtiment par rapport à la taille totale de la maille (1 km de côté) qui est exprimée dans la maille ; pour la couche multi-temporelle (1975 à 2015), les valeurs de maille représentent les époques d’apparition de la zone bâtie : 0 = pas de donnée ; 1 = surface en eau ; 2 = zone non construite ; 3 = zone bâtie entre 2000 et 2014 ; 4 = zone bâtie entre 1990 et 2000 ; 5 = zone bâtie entre 1975 et 1990 ; 6 = zone bâtie avant 1975
  • Couches de population (1975-2015) : produite à partir de données de recensement (nombre de résidents par unité administrative). Compte tenu que les résidents occupent parfois de manière très hétérogène ces unités, cette donnée a été croisée avec la couche de zones bâties multi-temporelle (résolution spatiale à 250m et 1km uniquement) afin de produire un maillage de population de 1 km de côté. La valeur des pixels représente une estimation du nombre d’habitants dans la maille.
  • Des modèles de peuplement ont ensuite été produits, résultat du croisement des deux premières données. Les mailles sont classées selon une nomenclature et en fonction de sa valeur dans les deux premières couches (les mailles classées en « eau permanente » (50% de la maille classée en eau et non construite et non peuplée) ne sont pas prises en compte dans ce calcul) :
    • Centre urbain : > 1500 hab./km² OU > 50% de zone bâti/km² ET population totale > 50 000 hab. au sein d’une continuité minimale de 4 mailles
    • Agglomération urbaine : > 300 hab./km² OU > 3% de zone bâti/km² ET population totale > 5000 hab. au sein d’une continuité minimale de 4 mailles
    • Zone rurale : < 5000 hab. par maille ou continuité minimale de 4 mailles

Propriété

Centre Commun de Recherche

Accessibilité des données

Données gratuites et ouvertes

Qualification rapide de la base

Résolution spatiale

Couche des zones bâties – Sentinel -2 – 2018 : 10m de résolution
Couche des zones bâties – Sentinel -1 – 2016 : 20m de résolution
Couche multi-temporelle des zones bâties – Landsat – 1975 à 2015 : 30m puis, par agrégation : 250m et 1km
Couche de population : 250m, 1 km, 9 arcsec, 30 arcsec
Modèle de peuplement : 1 km

Couverture nationale

Monde entier

Historique

Couche des zones bâties – Sentinel -2 : 2018
Couche multi-temporelle des zones bâties : 1975 à 2015
Couches de population : 1975 à 2015
Modèles de peuplement : 1975 à 2015

Mise à jour

Prévue tous les 5 ans jusqu’en 2030

Fraîcheur de la base de données

La couche la plus récente est celle de zone bâtie Sentinel -2 pour 2018. Le reste des données n'est pour le moment produit que jusqu’à 2015.

Précision sur la mesure de l’artificialisation

Nomenclature pour l'occupation du sol

Seul le modèle de peuplement fait l’objet d’une nomenclature :

  • Centre urbain    
  • Agglomération urbaine
    • Agglomération urbaine dense
    • Agglomération urbaine semi-dense
    • Banlieue
  • Zone rurale
    • Agglomération rurale
    • Faible densité rurale
    • Très faible densité rurale

Contributions à la connaissance de l’artificialisation

Le GHSL permet de suivre l’évolution temporelle et spatiale des zones imperméabilisées (bâtiments et surfaces associées) et les densités de population. Il fournit également une définition harmonisée des villes et des zones rurales, facilitant la mise en comparaison des territoires à échelle mondiale. Ces données sont mises au service du développement et des politiques publiques et contribuent au suivi de l’utilisation des terres transformées pour l’urbanisation.

Usages par rapport au Plan biodiversité

Analyser les impacts environnementaux en croisant les évolutions de densité de peuplement avec d’autres données (de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel par exemple).

Données complémentaires

OCS GE (produit IGN), fichiers fonciers, carte d’occupation des sols du CES OSO (produit Théia), produit European Settlement Map (2m de résolution spatiale) de la Commission européenne.

Limites et pistes d’évolution

Limites

  • Fraîcheur de la donnée (2015 pour la majorité des couches disponibles)
  • Résolution spatiale limitante selon l’usage et l’échelle d’application

Pour aller plus loin

Exemples de résultats

Illustrations du GHSL

 

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