Cartofriches - les données utilisées

Cartofriches utilise des données nationales et intègre des observatoires locaux

Le principe : consolider au maximum des informations locales

Les travaux effectués par le Cerema pour constituer un premier inventaire national ont permis de montrer la possibilité de pré-identifier une partie des friches, mais ils montrent aussi les limites de l’approche nationale. En effet, sur un sujet aussi complexe que les friches, les bases nationales manquent d’exhaustivité et de mise à jour. La comparaison de la base nationale avec des inventaires locaux met en évidence l'absence de définition réglementaire d’une friche, et le peu de mise à jour de certaines informations nationales.

 

Ainsi, si une base nationale permet d’avoir des informations homogènes sur le territoire métropolitain, une base de données consolidées nécessite la contribution large de nombreux acteurs proches du terrain, et l'agglomération de données issues d'observatoires locaux, en partageant un minimum de concepts.

 

Les données nationales utilisées dans la version beta

Un retraitement de Basias et Basol

Afin de constituer une base nationale de pré-recensement des friches, le Cerema s'est appuyé sur deux sources de données :

  • BASOL est une base de données nationale sur les sites et sols potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, produites par le Ministère de la Transition Ecologique ; les données utilisées sont issues du travail de consolidation de la base réalisé par le collectif Lou Dupont, et diffusé sur data.gouv.fr ;
  • BASIAS est une base de données de l’inventaire historique des sites industriels et activités de service, produites par le Ministère de la Transition Ecologique et le BRGM ;  les données utilisées sont également issues du travail de consolidation de la base réalisé par le collectif Lou Dupont, et diffusé sur data.gouv.fr.

Un retraitement et une consolidation ont ensuite été réalisés par le Cerema, pour notamment identifier les sites potentiellement en friche, les localiser le plus précisément possible, et y superposer l'unité foncière cadastrale.

NB : Dans le cadre de l'étude pour l'Ademe sur les sites propices à l’implantation de centrales photovoltaïques (voir ci-dessous), des sites "Basol / Basias" ont été identifiés, qui ne sont pas forcément propices à l'usage photovoltaïque, mais qui sont potentiellement en friche. Ils ont été intégrés dans Cartofriches de la même façon que les autres sites "Basol / Basias", avec une mention "Friche Ademe" ou "Friche identifiée étude Ademe".

 

L'intégration des sites candidats aux appels à projet "fonds friches"

Dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement a déployé un fonds de 300M d'euros pour le financement des opérations de recyclage des friches. En effet, la reconquête des friches constitue un enjeu majeur d'aménagement durable des territoires pour répondre aux objectifs croisés de maîtrise de l'étalement urbain, de revitalisation urbaine et, par conséquent, de limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Et la réutilisation de friches s’accompagne le plus souvent d’un surcoût nécessitant un soutien public.

 

Deux appels à projets d’un montant total de 300M d’euros, l’un piloté par les Préfets de Région, et un autre piloté par l’Ademe, ont été lancés afin de faire émerger des projets d'aménagement urbain, de revitalisation des cœurs de ville et de périphérie urbaine, ainsi que des projets de requalification à vocation productive.

 

Cartofriches intègre la quasi-intégralité des sites candidats aux appels à projets régionaux (quelques sites seront rajoutés dans les prochaines semaines, après correction des données).

En savoir plus sur les appels à projet.

 

L'intégration des sites propices à l'implantation de centrales photovoltaïques

Le ministère de la transition écologique a lancé, en octobre 2020, une étude afin d’établir une liste des friches industrielles et urbaines susceptibles d’accueillir des installations photovoltaïques. Cette étude pilotée par l’ADEME, et réalisée par le groupement CEREMA-TECSOL après un travail collaboratif avec les services régionaux et départementaux (DDT(M) DEAL DREAL DRIEAT), et après avis des communes concernées, a identifié 859 sites propices à l’implantation de centrales photovoltaïques. Ces sites sont intégrés à Cartofriches.

Voir les sites en téléchargement sur le site du Ministère.

 

Le principe de sites « vérifiés »

Afin d’illustrer le potentiel de Cartofriches en version beta, le Cerema propose plusieurs types de sites potentiellement en friches :

  • les sites qui sont issus d’un observatoire local ou d'une étude nationale dont l'objectif était de recenser des sites en friches ;
  • les sites dits « vérifiés », qui ont fait l’objet d’un filtre manuel (vérification que le site semble en friche via photo aérienne ou Google Street View) pour mettre à jour les informations BASOL et BASIAS ;
  • les autres sites (non « vérifiés ») sont issus d’informations BASOL et BASIAS non contrôlées et potentiellement obsolètes.

 

Les observatoires locaux présents dans cette première version

La version beta de cartofriches intègre et consolide les données issues de plusieurs observatoires locaux, de façon à montrer la plus-value de l'information locale.

Voir l'article spécifique sur les observatoires locaux.

 

L'enrichissement des données attributaires

Cartofriches doit permettre de qualifier les friches, pour aider l’utilisateur à choisir sur quel site il souhaite approfondir ses recherches. Ainsi, chaque site potentiellement en friche est fourni avec des informations de contexte :

  • l'unité foncière (ou un périmètre plus précis si indiqué dans les observatoires locaux) ;
  • le type de propriétaire ;
  • le zonage d'urbanisme (lorsqu'il est disponible via le Géoportail de l'urbanisme) ;
  • le niveau de pollution (lorsque disponible via BASOL).

Ces données enrichies ont pour objectif de montrer l'intérêt d'une qualification des sites potentiellement en friche. Elles pourront être complétées selon les besoins dans les versions ultérieures de Cartofriches.